Une journaliste de la télé danoise relaxée du « meurtre au shampooing  » de 12 poissons

Une journaliste de la télévision publique danoise DR, condamnée en première instance pour avoir fait mourir douze poissons d’aquarium lors d’une émission destinée à démontrer la toxicité d’un shampooing, a été relaxée vendredi en appel à Copenhague.

La journaliste, Lisbeth Koelster, de l’émission « Kontant » de défense des consommateurs, avait voulu démontrer en novembre 2004 qu’un shampooing antipelliculaire était si toxique qu’il pouvait tuer des poissons. Elle avait versé dans un aquarium un échantillon extrêmement dilué de ce shampooing contenant un agent fongicide et bactéricide contre les pellicules. Douze des 13 petits poissons de l’aquarium étaient morts dans les trois jours.

Un vétérinaire avait alors porté plainte contre la journaliste pour avoir fait subir des souffrances inutiles aux poissons et pour violation des lois sur la protection et sur l’expérimentation des animaux.

En mai 2009, la journaliste avait été reconnue coupable d’avoir enfreint cette législation par le tribunal de première instance de Glostrup (ouest de Copenhague). Toutefois le juge n’avait pas prononcé de sanction estimant qu’il s’était passé « un temps déraisonnablement long » entre la plainte et le procès.
Lisbeth Koelster avait fait appel, réclamant sa relaxe. Les juges de la Cour d’appel de Copenhague l’ont suivie, concluant dans leurs attendus que le test pratiqué « ne relevait pas de la Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des animaux soumis à des expériences de laboratoire ».

Ils ont également estimé qu’il « n’était pas suffisamment prouvé que Mme Koelster avait occasionné angoisse et souffrances chez les poissons », comme le clamait le plaignant.

La journaliste s’est déclarée « très heureuse par ce jugement très clair » qui la « disculpe sur tous les points de l’accusation ».

« C’est une grande victoire pour la liberté de travail des journalistes. Je n’ai pas été un bourreau de poissons et je n’ai pas violé les règles de protection des animaux, comme le souligne le jugement », a-

 

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